Rééducation après accouchement

Pourquoi ?

 

 

L’ostéopathie va aider les mamans à rééquilibrer leur corps. Pendant l’accouchement c’est toute la sphère uro-gynécologique  et la sphère articulaire du bassin qui vont être touchées. En effet l’expulsion va s’accompagner d’un étirement des tissus de la maman.

Le corps garde l’empreinte de la grossesse et aussi de l’accouchement. Il va falloir l’aider à retrouver ses mobilités et fonctions initiales.

 

 

Quand aller chez l’ostéopathe ?

 

 

Lorsque l’accouchement a été difficile (long, instrumentalisé, épidurale etc) et même lorsqu’il ne l’a pas été, il est conseillé de consulter un ostéopathe car des déplacements aussi minimes soient ils vont pouvoir entraîner à long terme des troubles de la sphère uro-gynécologique (difficultés pour la reprise d’une sexualité épanouie) , et de la posture (douleurs musculaires, nerveuses, circulatoires..).

 

On conseille de venir 1 à 2 mois après l’accouchement, puis 1 an après en suivi. Ce n’est pas une règle absolue, cela peut varier d’une personne à une autre.

 

Le plus souvent les jeunes mamans attendent quelques mois avant de venir consulter alors qu’en fait on peut intervenir très vite après l’accouchement. Par exemple il est inutile de souffrir d’un sacro iliaque bloquée (douleur en bas du dos et dans les fesses) pendant plusieurs mois.

 

 

Quelles sont les situations qui nécessitent une prise en charge ostéopathique ? 

 

Les douleurs de la grossesse peuvent persister après l’accouchement.

D’autres sont le résultat de l’accouchement de par la position, les efforts d’expulsion et de leur durée, la pression abdominale, la péridurale, la césarienne ou encore l’utilisation de forceps, spatule ou ventouse.

Des douleurs liées au post partum peuvent se manifester à cause d’une restauration posturale difficile, de la laxité ligamentaire résiduelle (due à l’imprégnation hormonale), de la position pendant l’allaitement etc…
-troubles digestifs :

constipation

reflux gastrique

trouble de la digestion
-troubles circulatoires : 

sensation de jambes lourdes

migraine
-troubles articulaires et musculaires :

lombalgie, (douleur en bas du dos), sensation de raideur

dorsalgie (douleur en haut du dos), sensation de raideur

cervicalgie (douleur au niveau du cou), sensation de raideur

sciatalgie (douleur à la fesse pouvant irradier jusque dans la jambe et le pied)

cruralgie (douleur sur le devant de la cuisse pouvant irradier dans la cuisse)

douleurs coccygiennes (au niveau inférieur du sillon inter-fessier)

douleurs costales,

douleurs du pubis

douleurs du plis de l’aine

-difficultés lors de l’allaitement

-trouble de la vessie :

incontinence.

 

L’ostéopathie trouve sa place dans les problèmes d’incontinence. Il est vrai que la rééducation périnéale donne très souvent de bons résultats (cf partie rééducation périnéale). Mais il arrive que cela ne soit pas satisfaisant. Il sera alors intéressant d’effectuer un travail viscéral pour traiter les troubles.

Pour être plus précis, l’ostéopathe va rechercher des adhérences ou tout autre situation pouvant créer une augmentation de la pression sur la vessie.

Souvent c’est le foie qui va nous interpeler, et on mobilisera son enveloppe (capsule de Glisson).

Par ailleurs, l’intestin grêle peut se positionner de manière à appuyer sur la vessie et provoquer des fuites urinaires sans que les sphincters puissent intervenir.

Si il existe des adhérences, lorsque la pression augmente (toux rire etc)  la vessie va être étirée car les surfaces entre les viscères et les fascias ne vont pas glisser correctement. En réponse à un étirement, la vessie va se contracter et entamer une miction.

 

Bien évidemment le traitement s’applique à des incontinences fonctionnelles et non neurologique ou post chirurgicale.

Si vous présentez un ou plusieurs de ces symptômes, je vous encourage à venir consulter un professionnel de l’ostéopathie après être allée vérifier auprès d’un médecin que vos douleurs ne relèvent pas d’un traitement médical.
Cette liste est bien sûre non exhaustive.

 

 Retrouver une sexualité épanouie

Lorsque la tête du bébé est trop grosse, la sage femme ou le médecin pratique une épisiotomie (incision du périnée pour agrandir l’espace dans lequel la tête du bébé va passer) afin d’éviter une déchirure. Ce geste est très simple, mais il présente l’inconvénient de provoquer (parfois) des douleurs aux rapports sexuels pendant les mois qui suivent. Il faut alors masser la cicatrice afin de l’assouplir et de favoriser sa bonne cicatrisation.

Les douleurs ne viennent pas seulement des cicatrices, il convient de réaliser un bilan et de déterminer les structures qui posent problème (on vérifiera notamment l’utérus, et les viscères avoisinants, le sacrum et les ligaments qui s’y attachent etc..).

Par exemple le fait de traiter un utérus anormalement bas permettra une amélioration du système ligamentaire et vasculaire et une diminution des douleurs.

 

Quelles techniques?

 

 

Les techniques employées par l’ostéopathe sont dites faciales ou tissulaires, et vont s’appliquer sur les différentes sphères : viscérale, musculo-squelettique et cranio-sacrée. Les manipulations sont douces, sans craquement, et sans danger, elles serviront à s’assurer qu’il n’y a ni blocage ni restriction qui se mettent en place.

 

 

Comment se déroule la séance?

 

Une séance dure de 45 min à 60 min en moyenne.
Elle se divise en trois temps
1 L’interrogatoire : il permet de connaître votre histoire, vos symptômes et vos attentes.
2 Les tests : ils servent à chercher et trouver avec précision les blocages et restrictions de votre corps
3 Le traitement : avec des manipulations adaptées, l’ostéopathe traite les différentes sphères de votre corps en tenant compte du bilan effectué. Il vous donne des conseils à tenir dur votre hygiène de vie

Nb
– Avant de consulter un ostéopathe il est nécessaire de voir un médecin généraliste qui vérifiera si vos troubles ne relèvent pas d’une prise en charge exclusivement médicale